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La TVA sur la fourniture et la pose des chaudières à gaz passe à 20 % le 1er mars, contre 10 % aujourd’hui. La mesure figure dans le budget de l’État, récemment adopté. « Le passage à 20 % va générer un surcoût moyen d’environ 500 €, calcule Cyril Radici, du Synasav. Sachant qu’une chaudière coûte enmoyenne 5 000 €. »
Le gouvernement invoque « la mise en cohérence avec le droit de l’Union européenne et l’incitation à recourir aux énergies renouvelables ». En clair, accroître la TVA sur les chaudières à gaz devrait conduire les consommateurs à se tourner vers la pompe à chaleur électrique. Pas sûr que ce soit efficace… Car, en moyenne, une pompe à chaleur coûte trois fois plus cher qu’une chaudière à gaz.
Certes, il existe les aides MaPrime- Rénov’. Mais le dispositif est d’une extrême complexité. Et son enveloppe a été ramenée à 2 milliards dans le budget 2025 (au lieu de 3 en 2024). « Un peu navrant » Bref, dans l’immédiat, la hausse de la TVA va surtout remplir les caisses de l’État (de 150 millions d’euros par an) et renchérir la facture des clients. « C’est un peu navrant, vu les problèmes de pouvoir d’achat, poursuit Cyril Radici.
D’autant qu’un changement de chaudière est souvent contraint. Il se fait en général après une panne, qui ne peut pas être réparée. »
La note est particulièrement salée pour les chaudières à très haute performance énergétique (THPE). Ces appareils bénéficiaient jusqu’en décembre d’une TVA à 5,5 %. Elle est passée à 10 % le 1er janvier 2025, par arrêté. Et donc à 20 % le 1er mars.
« On aurait préféré un calendrier davantage étalé, note le directeur du Synasav. Sachant que le gaz va se verdir dans les années à venir. En tentant de détourner les ménages des chaudières, notamment des plus performantes, le gouvernement se prive d’une solution d’avenir pour la décarbonation. »
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